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Ciste N 154134, appelée La ciste du logis royal, cachée par chercher le 13/02/2020
Localisation : France 36 Indre, Val de l'Indre
Description : Boîte 10 x 9 x 2

L'ENIGME :

Et oui, ce bâtiment laissé à l’abandon pendant des décennies était bien un château, qui plus est, un logis royal, dit aussi logis Pierre de la Brosse, dont la conception en fait un précurseur de l’architecture Renaissance dans le Val de Loire.
Construit au XIIIème siècle comme l’attestent les découvertes récentes, avec une grande terrasse de 1400m² dominant la vallée de l’Indre, il possède de grandes ouvertures dans les façades et n’a aucun caractère défensif : c’est une résidence de plaisance plus que de pouvoir. Il offre beaucoup de similitudes avec le château voisin de Loches, daté d’un siècle plus tard. Les charpentes en berceau brisé, bien datées par dendrochronologie, sont en quasi-totalité d’origine. Elles ont, ainsi que les murs, conservé des vestiges de peintures médiévales, également datées de la fin du XIIIe/début XIVe siècles et comportant quelque 300 écus armoriés.
Le logis royal a été construit à partir de 1274 par Pierre de la Brosse, chambellan de Philippe III le Hardi, mais l’édifice a rapidement rejoint le domaine royal après la disgrâce et l’exécution capitale (1278) de son constructeur. Du XIIIe au XVIe siècle il sert de résidence occasionnelle à de nombreux princes : Philippe III, Philippe IV le Bel, Anne de Bretagne avant son installation à Mehun-sur-Yèvre, et en 1499-1500 Jeanne de France, fille de Louis XI et épouse malheureuse de Louis d’Orléans dont le mariage a été jugé nul lorsqu’il est devenu le roi Louis XII en 1499.
Par la suite le château fut confié à divers seigneurs engagistes, dont au XVe siècle Tanguy du Chastel, proche de Charles VII et de Louis XI, sa veuve jeanne de Raguenel qui fit modifier certaines dispositions intérieures. César de Vendôme, fils naturel d’Henri IV, puis les Ysoré, Barillon et Amelot, familles de grands serviteurs de la Couronne, le possédèrent jusqu’à l’Empire mais n’y résidèrent probablement pas. À la Révolution, bien que resté propriété privée, l’ensemble fut dépecé et ce n’est que par une patiente politique d’acquisition par la commune entre 1867 et 2009 qu’il a pu tout récemment retrouver son unité.
Le logis royal a gravement souffert de son abandon quasi-complet sur plusieurs siècles. Les tentatives d’utilisation et de restauration au XXe siècle, notamment dans les années 1930 avec l’intervention du célèbre architecte Albert Laprade, ont été particulièrement dommageables, le seul élément positif étant la création à cette époque d’une salle de spectacles de 12 mètres de hauteur sous voûtes et offrant à l’origine 400 places, qui devrait être réhabilitée, et d’une salle de réception.
L’état actuel de l’ensemble est alarmant : la charpente du XIIIe siècle donne des signes de faiblesse, la toiture comporte des fuites nombreuses et certaines salles, notamment celles abritant des peintures murales médiévales, ne sont plus hors d’eau. Une partie des murs porteurs menace de s’écrouler, notamment à l’angle Nord-Est. Il en va de même du mur de soutènement de la terrasse dans sa partie Nord et Est, qui surplombe par endroits de plus de 15 mètres les habitations du village. L’ensemble des huisseries est hors d’âge ou inexistant, il n’y a plus ni électricité ni sanitaires. Le bâtiment est évidemment fermé au public.
Tout proche du logis, la ciste est derrière l’indice.

Image indice :


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