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Ciste N 152501, appelée La ciste du vieux François, cachée par lagouille le 13/10/2019
Localisation : France 08 Ardennes, Argonne ardennaise
Description : boite en plastique

L'ENIGME :

Dans les temps ancien a l’époque des invasions germaines , un saint homme disciple du Rémois Nicasius , qui s’estoit retiré du grand monde pour servir Dieu , sans distraction , demeuroit au mesme village où il avoit basti une eglise en l’honneur de saint Piere et de saint Martin, un logis et sepulchre , s’exerçant en toutes sortes d’œuvres pieuses , catechizant le peuple et gaignant sa vie du travail de ses mains
Il avoit avec luy ses deux sœurs douées d’un même esprit, qui, comme des chastes colombes assistoient continuellement a ses prières, poussant leurs soupirs vers le ciel pour obtenir la fin des misères publiques
Un jour, lors d’un de leurs déplacements, accompagnés d’un moine voisin devenu disciple , ils arrivoyent sur les bords de la rivière d’Aixne , qu’ils leurs falloyent traverser , pour continuer leur route
Arrivés au gué, les deux sœurs furent obliges de relever leur robe pour entrer dans l’eau, le moine disciple, qui marchait derrières elle, s’écria, ne pouvant retenir son admiration
« Oh ! Que tes sœurs ont de belles cuisses ! »
Fort irrité, comme on le pense bien, de cette remarque inconvenante, notre saint homme admonesta sévèrement son disciple et lui disoit : « voici que tu te livres a la tentation et que tu te laissois aller a des désirs coupables !!!
Pour te punir, nous te condamnons, a alloye garder les cochons au fin fond de la forest !!! »
Alors le moine s’en fut en pénitence
Quelques temps plus tard notre joyeux moine ayant fait pénitence, comme une fois il gardoit a la campagne les pourceaux du Comte Marc, au service duquel il estoit, Dieu vint le voir et luy fit veoir quelque lieu sis sur la rivière d’Aixne , et lui révéla que pour sa rédemption qu’il devoit estre quelque jour inhumé au mesme lieu et qu’on y bastiroit une eglise
C’est ce pourquoi aussitôt notre gardien de pourceaux ayant laissé son troupeau sous la protection divine, s’y encourut incontinent et ayant bien nettoyé la place commença d’y bastir un petit oratoire
Ses compagnons voyans sa dévotion et en estans envieux l’accusèrent envers le Comte Marc qui fit venir aussy tost notre bonhomme et commenta de le tencer et reprocher son infidélité et peu de soin qu’il avoit de ses forces.
Mais notre moine luy demanda s’il avoit jamais perdu quelqu’un de ses porcs, soit par larcin ou bien que les loups en eussent fait curée
Le Comte, non content de cete response , luy dit qu’il iroit le lendemain veoir aux champs afin d’esprouves s’il estoit vray ce qu’on luy avoit rapporté de luy .
Cependant, notre homme ne s’en tormentoit point d’avantage, vaquant tousjours a ses dévotions ordinaires dans son oratoire
Le Comte Marc ne faillit point de venir veoir ses porcs dans les aisances ordinaires , et regardant de tous les costez , il n’en peut jamais apercevoir aucun , et partant, tout plein de colere , s’en vint trouver notre homme qui estoit dans son oratoire , et ce fut , alors de crier hautement et de luy dire : « ha , mauvais gardien, où sont tes pourceaux que je t’ay donné en garde ; il n’en est resté pas un seul d’un si grand nombre qu’il y avoit !! »
Mais comme notre saint homme se fust mis en prières, voyla un si grand nombre de porcs qui se présentèrent aux yeux du Comte qu’il croyoit que la moitié n’estoit pas a luy
Et comme il estoit estonné d’une telle merveille, le moine luy dit « Je prie nostre Seigneur de vous donner quelque signal s’il n’approuve pas le service que je veux luy rendre » ; et ayant fiché son baston en terre il se mist en prières, et aussy tost on veid ce baston prendre racine et jecter rameaux et feuilles, et avec le temps devint un des plus puissans arbres de touste la forest et demeura sur pide durant plusieurs siècles
Le Comte Marc ayant veu ces prodiges, donna incontinent pleine liberté desclavage et de servitude au saint homme, ne voulant plus qu’il gardant ses pourceaux ; et pourtant, notre personnage se voyant libre commeça de vivre solitaire en son dict oratoire, où il persevera le reste de ses jours , pirant Dieu continuellement, et s’adonnant aux jeusnes et veilles et autres austeritez sans relache
Il mourut le troisieme jour d’octobre, au mesme lieu où autre fois il avoit fisché son baston qui estoit devenu arbre
Le peuple circonvoisin ayant eu nouvelle de sa mort, vindrent aussy tost ensevelir et inhumer son corps ; et pour cet effect le porterent ou voulurent porter en Lesglise de Nostre-Dame du village de Chehery ; mais il ne leur fut jamais possible de le remuer.
Ils s’adviserent de le vouloir porter encore au lieu appelé Lamdaiwe , où estoit pareillement une eglise Notre Dame ; mais ils y advancerent aussy peu que devant .
Alors pensans qu’a force d’hommes ils en viendraient a bout, ils le porterent vers l’esglise de Saint Medard qui estoit au village de Foelix-Villa ; mais il devint encore si pesant qu’on ne le put plus remuer.
Finalement ils le voulurent porter au lieu qu’il avoit basti et érigé son oratoire, et alors il devint si leger que ceux qui le portèrent n’en sentoient point la charge ; et estant arrivé a la rivière d’Ayre qui a d’un costé la grande forest d’Ardenne et de l’autre la Serre, là ils inhumèrent le corps du brave et pieux homme d’esglise
Depuis, avec le temps, ce lieu qui estoit un estable d’animaux devint un gros village pour habiter des hommes, qui porte maintenant le nom de ce brave moine
Apres quelques années, on leva de terre ses précieuses reliques, qui furent posées honnorablement dans une fierte de bois et misent sur l’autel de ce village
Aujourd’hui et depuis le temps de Charlemagne cete partie de la grande forest des Ardennes et appelée la forest d’Argonne
Aujourd’hui l’église que tu trouveras facilement se situe a une centaine de mètres de l’emplacement où éstait l’oratoire
Aujourd’hui c’est ce brave Moine, partit de loin, pour arriver si près, qu’il te faudra trouver
Aujourd’hui c’est non loin de luy , au pied côté gauche du portail enlierré que son enstreposées ses reliques