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Ciste N 144993, appelée Mort ou Maur, c'est kif-kif !, cachée par XIII nocturnes le 06/08/2018
Localisation : Belgique WLG province de Liège, Luik Liège
Description : Bocal en verre 7 x 6

L'ENIGME :


Le hameau de Cointe est né autour d'un ermitage fondé en 1402 par les moines de l'abbaye de Saint Laurent. Il était construit le long d'une ruelle étroite et empierrée qu'on appelait autrefois la ruelle Badard.

La chapelle a d'abord été dédiée à la Vierge et à Saint Mathieu mais bientôt à Huy, s'est développé le culte d'un Saint Mort. C'était un enfant mort né, ressuscité, devenu ermite et qui s'était occupé des pauvres. Les moines de Saint Laurent ont dès lors souhaité dédicacer leur chapelle à ce même moine.

Rapidement, ils ont stimulé la confusion avec un autre Saint Maur, français, disciple de Saint Benoit. Ce saint était évoqué contre la goutte, les maux de dents et principalement les maladies des enfants qui éprouvaient des difficultés à la marche.

On venait à la chapelle chercher de l'eau d'une source maintenant tarie et qui coulait à proximité de la chapelle. Des guérisons ont du avoir lieu, en témoignent des ex-votos encore présents aujourd'hui dans la chapelle et même certaines béquilles qui avaient été abandonnées sur place.

L'ermitage a connu un destin assez chahuté. Le bâtiment que nous connaissons ajd avec son chœur et sa petite nef sont le résultats d'une réédification en 1673, c'est la date qui est inscrite sur la clé qui se trouve sur la façade. Les vitraux du chœur datent aussi de cette époque. Ce sont des vitraux qui rappellent les donateurs de cette réédification dont un certain Rosen dont la famille possédait aussi la tour Rosen proche de la gare des Guillemins.

Comme beaucoup d'édifices religieux de notre région, la chapelle a connu la nationalisation. Elle passe alors dans des mains privées. Les propriétaires garderont le caractère religieux de l'oratoire. La chapelle restera un lieu de pèlerinage et les propriétaires vont conserver les bénéfices des troncs auxquels vont s'ajouter les ventes de boissons et nourritures vendues aux pèlerins et se faire ainsi un petit bénéfice. Une partie de ces bénéfices sera affectée à l'entretien du lieu

On raconte même que quand la source a été tarie, on a donné aux pèlerins de l'eau du robinet, la foi faisant le reste.

Au 20e siècle, les choses vont s'accélérer pour la petite chapelle. Fort dégradée, elle fera l'objet d'un don à la fabrique de l'église. Celle-ci ne pouvant faire face aux frais nécessaires aux différentes réparations, va la céder à la ville de Liège en 1966.
Le contenu de la chapelle passera au Musée d'Art Religieux et d'Art Mosan, aujourd'hui le grand Curtius.

Quelques années plus tard, la chapelle sera désacralisée, le comité de quartier va se mobiliser pour obtenir son classement. Classée au Patrimoine Immobilier de Wallonie, la chapelle sera restaurée.

Aujourd'hui, elle sert de salle de réunion aux organisations locales.

Une géocache a pris place dans un trou des escaliers. Pour trouver la ciste, remonte la rue jusqu'au carrefour. A droite du portail noir, cachée dans le lierre, entre pilastre et béton.

Image indice :


Presence bourdon inconnue
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