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Ciste N 142268, appelée Poisson de Pâques : Pégase et le lapin-garou, cachée par cst73 le 01/04/2018
Localisation : France 73 Savoie, Combe de Savoie
Description : Un gros oeuf en plastique

L'ENIGME :


1er avril de l’an de grâce 1005.

Dans le temps d’avant, la rivière prenait ses aises divaguant d’un bout à l’autre de la combe, selon son bon plaisir et les aléas du climat. Temps béni où toute une faune locale profitait des largesses de Dame Isère, généreuse, qui n’hésitait pas à sortir de son lit dès que l’occasion se présentait.
Sangliers de tout poil se cachaient dans les roselières, les ripisylves et autres landes bourbeuses.
Lapins vagabonds proliféraient joyeusement, leurs petits derrières tout blancs bondissant par-dessus les mottes taupières pour le plus grands plaisir des marcassins qui jouant à les courser, se trouvaient dépités, le groin coincé dans le terrier où avait disparu le rongeur.
Castors construisaient les barrages, courageux bâtisseurs qui voyaient leurs travaux régulièrement emportés par les crues de la rivière en colère.
Et que dire des moustiques qui pullulaient à la belle saison et sur lesquels se jetaient les truites vagabondes … mais il en restait toujours…

Le décor étant posé, que se passa-t-il ce 1er avril 1005, jour de Pâques ?

Des astrologues observant le ciel remarquèrent un curieux phénomène : les constellations Pégase et Poisson très proches l’une de l’autre (enfin tout est relatif à cette échelle), s’unirent pour enfanter la constellation du… Lapin ! Personne ne les crut évidemment, chacun sait que la constellation du Lièvre n’est visible que dans l’hémisphère sud.
Ils n’en démordirent pas.
L’affaire fit grand bruit à l’époque… Et comme à chaque fois qu’un phénomène inexpliqué se produit, les autorités l’attribuèrent au diable (un jour de Pâques, vous pensez… !). Aucun écrit ne nous parvint. Mais ce dont on est sûr, c’est que le phénomène se reproduisait à chaque 1er avril tombant le jour de Pâques (ou le contraire).

Des légendes sont nées, enjolivées, déformées, transmises par les conteurs…
Ils racontent que cette nuit particulière, un cheval ailé survole la combe à la recherche de poissons; on raconte que les lapins se font poser des lapins (pff) par leur future, et que ivres de rage et de frustration (ils sont chocolat du coup !!) ils se transforment en lapins-garous, que les castors réduisent en cure-dents tout bois qui passe à portée de quenottes et que les sangliers se précipitent sous les chênes et fouillent le sol du bois à la recherche non pas de glands mais d’œufs à la liqueur de Génépi… Ainsi ivres de sucre et d’alcool ils sautent après les moustiques en une sarabande infernale en chantant des chansons paillardes!

Cette année, an de grâce 2018, ce phénomène rare est conjugué à la pleine lune ! D’où, le lapin-garou !
Seulement, il est des lendemains qui déchantent…

Ainsi la fée Céhestée réveillée par tout ce barouf, voulut remettre de l’ordre dans toute cette pagaille. Un petit coup de baguette émis du haut du pont, suffit à rétablir un silence royal à peine interrompu par intermittence par le tintement d’une première cloche, au loin… qui s’en revenait de la capitale du pays voisin… dans l’aube naissante.

Et si chacun retourna à ses occupations favorites, le lapin-garou finit en félin moussu (moussé en patois local), les poissons furent condamnés à se reproduire dans des bassins étroits pour nourrir les humains et le cheval ailé, me direz-vous ?… Ben vous verrez sur place à quoi il ressemble maintenant, le pauvre est vraiment tourmenté …
Bien sûr vous pouvez vous rendre sur place et constater les dégâts… Pour cela il suffit de vous munir d’un plan local et peut-être qu’en furetant autour du vieux lavoir qui se trouve au nord de la zone au centre de ce hameau dans la commune voisine, trouverez-vous encore quelques œufs ayant échappés aux sangliers… Du moins vous y trouverez la cloche !

Et si vous voulez rencontrer les joyeuses bestioles qui ont fait les frais de cette histoire, il faut grimper au réservoir au-dessus. De là, face à lui, dirigez-vous à travers vigne pleine gauche. Rejoignez le sentier balisé en lisière du bois et montez un peu jusqu’à la balise (pas).
Juste avant, un rocher carré à droite. Et derrière/dessous : votre poisson de Pâques… Levez le nez, vous êtes juste sous le château…

Bonne pêche ! (Et bonne lecture lol)
cst

PS: note particulière à l'intention des Cisteurs musophobes et/ou ophiophobes, Sardam me signale la présence sur le terrain de bestioles peu sympathiques ... Prévoir le matériel (gants, bâtons...) au cazou...

Image indice :


Presence bourdon inconnue
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