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Ciste N 141574, appelée Aventure extraconsuidée : Babette et Bourriquet, cachée par triacon le 11/02/2018
Localisation : France 73 Savoie, Bassin chambérien
Description : boite de tic-tac grise aimantée

L'ENIGME :

Il advint qu’un jour d’octobre 2017, le mercredi 18 pour être précis, Babette était partie pour faire des emplettes : elle voulait s’acheter une jolie robe du soir pour fêter l’ouverture du dix-neuvième congrès national du Parti communiste cochinois.
Comme Arch’léo n’était pas du tout d’accord, considérant que sa robe verte était bien suffisamment habillée pour l’évènement et que les ressources de la famille étaient trop justes pour un tel achat, notamment après le coût de l’opération esthétique de Babette. Une terrible scène de ménage porcine s’en était suivie, où des mots malheureux avaient fusés, Babette rappelant aigrement à son compagnon certaines œillades assassines de la cousine à la mode de Bretagne, la Léonie du 79492, lorsqu’elle était venue les visiter. Puis, dans un geste de diva offusquée, elle claqua la porte et s’en fut derechef.

Décidée à passer outre l’avis de son « boueux de mari », elle se dirigea naturellement vers un magasin bien connu des suidés savoyards, non loin d’une gargote de la capitale qu’ils avaient l’habitude de fréquenter en compagnie de tatie Céhestée.

De son côté, Bourriquet était à la recherche d’un nouveau pot de miel, pour remplacer celui qu’il avait malencontreusement fait valser chez son ami Winny, vexé que Porcinet l’ait traité à cette occasion de Trompanfic dans un magasin de porcelaine. « Oh bon, je suis désolé, je vais t’en acheter un autre mon ami… » avait-il promis à Winny, avant de se diriger vers un endroit bien achalandé que lui avait indiqué un loup de ses amis, à l’occasion de l’aide qu’il lui avait apportée pour rentrer les foins, un travail vraiment digne des dix travaux d'Hercule.

Donc, il advint qu’à l’angle du magasin, Babette et Bourriquet, chacun profondément absorbé par ses pensées de regrets, se télescopèrent violemment, s’accrochant l’un à l’autre dans leur chute. C’est alors qu’un petit troll malicieux, se prenant pour Eros, décocha une flèche de l’Amour (bon, certains esprits tant septiques que scientifiques vous rétorqueront que ce n’est qu’une histoire de phéromones suido-asiniens, d’autres vous diront qu’il aurait pu attendre quatre jours de plus, mais chacun son opinion !).

« Oh mon Dieu ! » s’exclama Babette rougissante, toute confuse et ressentant déjà un drôle de truc bizarre tout au fond d’elle, « Excusez-moi, charmant jeune homme, j’avais la tête ailleurs. »
« Oh bon, ce n’est pas grave… puisque ça me permet de vous rencontrer. Et mémerci de de m’avoir remarqué, Mamadedemoiselle. » répliqua Bourriquet en baissant les yeux, le trouble qu’il ressentait le faisant d’un coup s’exprimer comme son ami Porcinet !

Quand Bourriquet releva la tête et que ses yeux rencontrèrent ceux de Babette, plus rien au monde n’eut d’importance ni pour lui, ni pour elle. Envolée l’envie de robe du soir, envolée la promesse de pot de miel…l’attirance surnaturelle qu’ils ressentaient les faisait trembler, vaciller à un point tel qu’ils ne purent que s’enlacer sur le champ, ne serait-ce que pour rester debout. Puis sans un mot, patte dans la patte, ils s’allèrent blottir dans un petit coin tranquille pour se faire moult câlineries, que la décence nous interdit de détailler ici…

Et puis, petit à petit, l’élixir magique (ou le maléfique venin selon l’idée de chacun) dont était imprégné la flèche du petit troll, commença à perdre de son effet. Babette commença à se souvenir de son merveilleux sanglier et de ses deux adorables sanglochons, tandis que Bourriquet redescendait sur la terre des ânes et se rappelait soudain sa mission mellifère. Encore émerveillés par cette rencontre aussi intense qu’éphémère, les deux tourtereaux se quittèrent, non sans s’être promis, juré de garder cette aventure extraconsuidée au plus profond de leur mémoire… Pourtant, une fois Babette disparue, Bourriquet ne put se résoudre à quitter les lieux sans laisser une trace de son amour fulgurant, cachée sous le bord du mur où il avait vécu ce merveilleux moment.

C’est là que Mère Nature, d’un naturel justement peu enclin à l’oubli, vint mettre son grain, après celui de Bourriquet, de sel dans l’histoire. Eh oui, vous avez deviné, le ventre de Babette ne tarda pas à s’arrondir et la belle « Lolo Babetti », comme aimait à l’appeler Arch’Léo, finit par mettre au monde, trois mois, trois semaines et trois jours plus tard, un magnifique bébé !

Cependant, quand Arch’Léo découvrit le nouveau-né, il eut une drôle d’impression : il ne lui trouvait ma foi que peu, voire pas du tout, de ressemblance avec ses deux aînés. Dans un accès de blues post partum, Babette se décida brusquement à lui avouer sa faute, unique mais conséquente.
Après être passé de la stupeur à la fureur, du désespoir à l’incompréhension, d’un bizarre sentiment de culpabilité (de ne pas avoir entendu le désir vestimentaire de son aimée ?) à une irrépressible envie de demander le divorce, Arch’Léo se sentit complétement perdu…

Mais, finalement, devant l’adorable bouille du bébé, Arch’Léo ayant, en plus d’avoir le cœur gros, un cœur gros comme ça, il décida de prendre ce ch’ti n’enfant de l’amour extraconsuidé comme le sien et de l’élever avec Tiléa et Tiléo. Un reste de rancune se faisant quand même jour au tréfonds de son esprit, il hésita un instant à le baptiser Codichon, puis finit par le prénommer Tibou !

Et savez-vous quoi ? Il avait tellement le cœur gros comme ça qu’il demanda même à Bourriquet d’être le parrain de Tibou !

Bienvenu à lui dans nos merveilleux contes et légendes suidés…

Image indice :


Presence bourdon inconnue
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